Lundi 5 août 2019, nous avons pris le métro (climatisé, quel bonheur!) depuis le camping pour nous rendre à la vieille ville de Valencia...
Pour la petite histoire, comme d'habitude nous ne faisons pas les choses comme tout le monde : l'office de tourisme conseille un itinéraire en ville, mais nous avons fait le chemin à l'envers...
Pour remettre les choses à l'endroit, l'article suit l'itinéraire conseillé !
Après avoir passé les Tours de Quart, nous avons déjeuné dans une brasserie, avec quelques difficultés pour choisir un plat dans la mesure où les menus étaient soit en espagnol soit en anglais... Du coup : 2 assiettes d'Oeufs frits, jambon serrano et frites et puis 2 cafés (du genre qu'après on ferme pas l'oeil de la nuit!).
Et c'est parti pour la balade :
La ville portuaire de Valence se trouve sur la côte sud-est de l'Espagne, à l'endroit où le fleuve Túria rejoint la mer Méditerranée. Elle est connue pour sa Cité des arts et des sciences, un ensemble de structures futuristes incluant un planétarium, un océanarium et un musée interactif. Valence compte aussi plusieurs plages, dont certaines sont dans le parc voisin de l'Albufera, une réserve de zones humides avec un lac et des sentiers de randonnée.
Les Tours de Serranos
(Torres de Serranos) étaient l’une des deux portes d’entrées de la ville de Valence à l’époque médiévale lorsqu’elle était entourée de remparts. Ces tours jumelles furent construites en 1392. De style gothique de la fin di XIV siècle, elle est l’un des symboles de la ville et un de ces monuments historiques les mieux conservés. Dans le passé elle servit de point de défense de la ville et de prison mais s’y tenaient également des événements officiels ou des cérémonies pour l’entrée des Rois et ambassadeurs dans la ville.Les Tours sont aussi utilisées pour divers évènements dont le plus connu est « la crida », le dernier dimanche de février. La fallera mayor (élue reine des fallas) y proclame le début des Fallas
La semaine des Fallas : L'origine des Fallas remonte à une ancienne coutume des menuisiers qui, pour fêter l'arrivée du printemps, brûlaient le 19 mars devant leurs ateliers les pièces en bois qu'ils utilisaient pour élever les lampes à huile qui les éclairaient durant l'hiver. Aujourd'hui, les fallas ont évolué pour devenir des œuvres d'art éphémères qui, dans certains cas, ont des budgets millionnaires, ce qui donne lieu à une grande fête qui dure une semaine.
Le palais de Benicarlo :
Le palais des Borgia, appelé aussi palais du Parlement ou bien encore palais de Benicarló, est une demeure aristocratique de style gothique valencien-renaissance situé dans la ville de Valence. Actuellement, il s'agit du siège du Parlement valencien. Des travaux entrepris au 19ème siècle l'ont complètement défiguré pour en faire un bâtiment de style gothique tardif.
Le Palacio de Baylia :
Implantation inspirée du post-académisme, une transformation importante, dans le courant du XIXe siècle, lui donna sa physionomie actuelle. En 1904, il fut restauré par Luis Ferreres et José María Manuel Cortina, son intérieur faisant l’objet d’une autre restauration en 1955 afin de l’aménager en vue de son usage actuel de siège de la Députation provinciale.
Le Palais du marquis de Scala :
Maison-Palais des Boil, marquis de Scala et Seigneurs de Manises. Depuis sa construction primitive au XVIe siècle, il assimile et répète les schémas des palais gothiques, avec des apports postérieurs, spécialement de la Renaissance.
Le Palau de la Generalitat :
est le siège du gouvernement autonome valencien. La construction du palais remonte à 1421 avec l'édification du corps central dans un style gothique tardif. De 1481 à 1520, les maîtres d'oeuvre Pere Compte et Joan Guiverro se chargent de l'agrandissement du patio gothique, de la construction de la chapelle et de la façade qui donne sur la plaza Manises. Les travaux de la tour Renaissance commencent en 1518 et se terminent l'année suivante. La deuxième tour, réplique de l'originale, ne sera achevée qu'en 1952.
La Basilique « Virgen de los desamparados » (Notre-Dame des désemparés) :
Fêtée chaque deuxième dimanche de mai.
Tout commence le 24 Février 1407 lorsque le père Juan Gilabert Jofré, se dirigeant vers la cathédrale de Valence pour donner un sermon pendant le Carême, est témoin de l'agression d'une personne atteinte de démence par un groupe de jeunes, l'accusant d'être possédé par le diable. Le prête s'interpose alors entre les assaillants et le pauvre homme attaqué, le protégeant et l'emmenant à l'abri. Le dimanche suivant, dans la cathédrale, le prêtre consacra alors une partie de son homélie à prêcher contre « la persécution irrationnelle et cruelle contre les plus innocents, les victimes sans défense et irresponsables » et termina son discours en sollicitant les ouvriers et les artisans de la ville de construire un abri ou un hôpital afin que les plus "désemparés" puissent y trouver refuge.
Le sermon fût entendu par un homme, Lorenzo Salom, qui, avec d'autres commerçants et artisans, fournirent les fonds nécessaires à la construction de cet abri. L'hospice fût construit en périphérie de la ville, près de l'ancienne Porte de Torrente (au croisement actuel de la calle Hospital avec la calle Guillem de Castro) et c'est le 1er juin 1410 que l'Hôpital des Innocents Follcs i Orats fût inauguré sous la protection de la Vierge Santa Maria de los Innocentes. La confrérie formée par les commerçants et les artisans à l'origine de ce projet, fût créée sous le nom de "Nostra Dona Sancta Maria dels Folls, Innocents e Desamparats" (Notre Dame Sainte Marie des fous, des innocents et des désemparés). Le but de cette communauté était de soigner les malades, d'accueillir les orphelins et les sans-abris, nombreux à cause de la famine de l'époque.
La mystérieuse histoire de la représentation de la Mare de Déu dels Desemparats (la Mère de Dieu des désemparés) également surnommée la Geperudeta, la petite bossue, en raison de sa position légèrement inclinée.
Si la confrérie est organisée et l'hôpital établi, il manque cependant une représentation de la Mare de Déu dels Desemparats. C'est en 1414 qu'une curieuse histoire se produit. Cette année-là, quatre jeunes hommes, vêtus comme des pèlerins, se présentent à la fraternité et proposent de réaliser une image de la Vierge en deux jours s'ils peuvent bénéficier du gîte et du couvert. Ils sont alors emmenés dans un ermitage un peu plus loin.
Mais voilà, au bout de quatre jours, plus aucun bruit ne se fait entendre. La porte de la maison est forcée et c'est avec surprise qu'on découvre l'image de la Vierge Marie ... mais sans les pèlerins ! Les mystérieux jeunes hommes se sont volatilisés comme des anges. Cet épisode a donné lieu à la légende selon laquelle "feren Àngels", les anges l'ont fait.
La Plaza de la Virgen :
La plaza de la Virgen (place de la Vierge) est au cœur du centre historique de Valence. Au centre se trouve la fontaine du Turia entourée de la Plaza de la Almoina, vestige de l’époque romaine, le Palais de la Generalitat, la Basilique de la Vierge ou encore la Cathédrale Sainte-Marie de Valence avec sa tour, le Miguelete.
Le Tribunal des eaux s'y déroule chaque jeudi à 12h00
C'est un tribunal coutumier, à savoir que ses règles et son autorité sont données par la tradition et la coutume. Il est chargé de résoudre les conflits d'irrigation dans la plaine de Valence. El Tribunal de las Aguas est classé patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco.
La Cathédrale Sainte-Marie:
Sa construction a commencé en 1282 sur l'emplacement d'une ancienne mosquée.
mais elle subit de nombreuses transformations si bien que l'on peut y admirer un mélange de styles architecturaux : roman, gothique et baroque. Les valenciens l'appellent la Seu.
Elle se situe place de la Reine et son clocher est appelé le Micalet.
Mais ce qu'il y a de plus spécial ici, c'est que l'on y trouve le Saint Calice : Oui oui le saint Graal reconnu par le Vatican ! Pour les non croyants on peut aussi y découvrir des œuvres de Goya...
La Plaza de la Reina :
Une place assez grande comme on en trouve un peu partout en Europe...
La place fut baptisée ainsi en hommage à Mercedes d’Orléans qui fut l’épouse du roi Alphonse XII.
Marché central
C'est l'un des plus anciens marchés toujours en fonction en Europe. Il fut construit à l'origine en plein air, et après dix ans de travaux a été inauguré au cours de l'année 1928. Des dizaines d'années plus tard, il a été entièrement rénové en 2010.
D'une surface de plus de 8 000 mètres carrés, il est riche d'allusions décoratives relatives aux produits des potagers, vergers et jardins de Valence. Sa structure, constituée de colonnes de fer rappelant la Tour Eiffel, de faïence et de vitraux
Le plus grand marché de produits frais d'Europe avec plus de 1 200 stands.
Malheureusement le marché n'est ouvert que le matin et bien sûr nous y sommes arrivés vers 15h00... Dommage nous aurions adoré y déambuler...
Les Tours de Quart :
Comme les Tours de Serranos, les Tours de Quart sont des tours jumelles qui servaient d’entrée et de protection à la cité de Valence de l’époque médiévale. Elles étaient la porte est des anciens remparts de la ville.
Les Tours ont été construites par Francesco Baldomar et Pere Compte au 15ème siècle. Elles sont de style gothique. Elles ont surtout eu comme fonction de protéger la ville durant les différentes guerres. A partir de 1626, elles ont eu fonction de prison pour femmes. Depuis 1931, elles sont déclarées Monument national.
Compte-tenu du climat local en cette saison, par plus de 35° à l'ombre, nous avons dû faire plusieurs pauses à l'ombre, pour se reposer et vider la bouteille d'eau. La fatigue de la marche au soleil aidant, nous avons loupé quelques monuments :
- Le musée archéologique de Almoina
- L'Almudin (qui servait au stockage et à l'approvisionnement en blé de la ville)
- l'Ayutamiento, la mairie
- Palais del Marqués de Dos Aguas : Musée de la céramique
- Palais de Boil Arenós : le siège de la bourse
- La loge de la soie : musée
Fatigués et contents nous avons pris le chemin du retour en métro (toujours climatisé, toujours le bonheur!)
Cette visite nous a toutefois laissés quelque peu perplexes : les monuments vus sont magnifiques, toutes les entrées sont payantes et chères... Ce qui nous a gêné le plus : les odeurs pestilentielles sortant des égouts partout en ville, dues certainement à la chaleur et à la vétusté desdits égouts, mais aussi la saleté présente partout dans les rues, quel dommage ! Peut-être faut-il attribuer cette saleté à la saison estivale et aux nombreux touristes présents, mais tout de même c'est assez désagréables. Nous n'avions pas ressenti cela à Teruel par exemple...
L'habitude des grandes marches commence à porter ses fruits, malgré la fatigue et quelques crampes nocturnes dans les jambes pour le pilote, point de courbatures le lendemain cette fois. On peut donc en conclure que les voyages s'ils ne forment pas forcément la jeunesse, aident la vieillesse à se sentir plus jeunes (rires).
Nous quitterons la région ce dimanche, non sans être passés voir les bâtiments de la célèbre cité des Arts et des Sciences, dont le ticket d'entrée est lui aussi prohibitif (35€ par personne juste pour y entrer). Du coup cette visite ne se fera qu'à un prochain passage, lorsque le budget à y attribuer aura été prévu...
Pour la suite, ceci est une autre histoire, l'escargot et son équipage vous retrouverons bientôt par delà les chemins...